Présentation de Buùd-Yam
Buùd-Yam est une association communautaire pour le bien-être familial crée à Genève en Suisse en octobre 2012. Elle a pour objectif d'améliorer les conditions de vie en milieu rural, notamment l'accès aux soins, à l'eau potable et aux commodités de base.
Je parle au nom des mères de nos pays démunis qui voient mourir leurs enfants de paludisme
ou de diarrhée, ignorant qu’il existe, pour les sauver, des moyens simples que la science des multinationales ne leur offre pas…
Thomas Sankara, ONU, 1984
Né fin 2012, l’association genevoise Buud-Yam a réussi en quelques années à créer un dispensaire, une pharmacie complète et une maternité dans le village isolé de Mesga au Burkina-Faso (à 135 kilomètres de la capitale Ouagadougou). Depuis l’ouverture du centre de soins fin 2017, plus de 20000 personnes ont pu être soignées grâce à nos activités et environ 200 bébés sont nés en bonne santé Grâce au soutien de la Ville de Genève et de nombreuses communes genevoises ce projet a entraîné une amélioration significative de la santé et de la qualité de vie des villageois, et une baisse importante de la mortalité dans la région. Depuis le départ, le projet a prévu sa pérennité grâce à l’autofinancement, qui doit être assuré entre autres par diverses activités de génération de revenus que nous améliorons actuellement. Le centre de santé génère actuellement déjà un tiers de son budget de fonctionnement (salaires et frais). Nous comptons sur votre soutien pour que ce projet devienne pérenne.
L’association Buùd-Yam a réussi à construire les bâtiments nécessaires à son centre de santé à Mesga, incluant une maternité et une grande pharmacie, ainsi qu’à élaborer plusieurs projets productifs visant à l’autofinancement. Liste des réalisations (2013-2022):
- La construction d’un forage et d’un château d’eau pour alimenter le village en eau potable et toutes nos installations (mars 2013). L’énergie provient uniquement de l’électricité solaire (panneaux photovoltaïques).
- Construction d’un dispensaire complet qui compte plusieurs salles de consultation et d’examens, une maternité avec trois salles, une pharmacie, une salle d’hospitalisation d’une capacité de dix places, une salle d’isolement (quarantaine), un bâtiment qui abrite un bureau et salle de réunion.
- Construction d’un "centre logistique" (stockages, travaux, panneaux solaires de la pompe du forage, château d’eau, etc)
- Envoi à Mesga de plusieurs containers contenant des dizaines de tonnes de matériel médical et agricole et du mobilier.
- Construction de trois maisons pour le personnel et une maisonnette plus basique destinée à loger des ouvriers (le temps des travaux) et les stagiaires et autre intervenants de santé extérieurs. Donc quatre logements en tout.
- Reforestation. Plusieurs milliers d’arbres ont été plantés dans le périmètre. Une grande surface à été clôturée pour planter plusieurs centaines d’arbres fruitiers, et arbres et plantes médicinales. Grâce à des camps de reboisement annuels, des dizaines de participants ont planté chaque année des centaines d’arbres et on sensibilité la population.
- Construction d’un café-restaurant.-boutique (opérationnel)
- Construction de la « Maison de la femme », devant servir à la confection et vente de bière de mil, et à terme à diverses activités de sensibilisations et d’alphabétisation.
- Construction d’une « cabane » pour abriter un moulin à céréales (opérationnel) et son meunier.
- Installation de six ruches (à miel) et formation des villageois.
- Un grand projet d’élevage de poulets. 300 dans un premier temps, pourra être étendu.
- La grande majorité de nos bâtiments sont équipés d’électricité solaire photovoltaïque, y compris les logements (à part celui du personnel temporaire).
- Une cérémonie d’inauguration du centre de santé le 30 décembre 2016 qui a réuni plus de 300 personnes sur le site de Buùd-Yam, en présence des autorités traditionnelles et municipales et de nombreux bénévoles du Burkina et de Suisse.
- L’engagement officiel de deux infirmiers diplômés d’Etat (2017, puis 2018) en collaboration avec le Ministère de la santé, de deux vendeurs en pharmacie, d’une accoucheuse qualifiée (janvier 2019), d’un gardien et des deux nettoyeuses à temps partiel.
L’association genevoise
Pour parvenir à réaliser les objectifs définis plus haut, nous avons créé à Genève une association dénommée Buùd-Yam, signifiant «esprit de famille» en langue moré, composée actuellement d’une trentaine de membres. Les membres fondateurs et actuellement les plus actifs sont :
- Abel Sankara, 52 ans, vice, président. Il est originaire du village de Mesga, a lancé ce projet à l’automne 2012. Diplômé assistant en soins et santé communautaire (CFC) en Suisse, il travaille aujourd’hui en psychiatrie dans le canton de Berne. Abel Sankara a quitté le village à l’âge de 12 ans. Il a toujours été frappé par l’absence de soins de base à Mesga. Domicilié en Suisse depuis une quinzaine d’années, il a entrepris une formation dans le domaine de la santé dans l’idée de pouvoir, à terme, être utile à son village. Son père, qui a fait son service militaire dans l’armée française dans les sanitaires (à l’époque le Burkina était une colonie), était le seul à pouvoir délivrer quelques soins aux habitants locaux, lorsqu’Abel était enfant. Marqué par l’expérience de côtoyer les personnes malades du village à cette époque, Abel souhaite que Mesga dispose aujourd’hui d’un centre de santé digne de ce nom, en collaboration avec les autorités traditionnelles du village. Il est resté proche des habitants de Mesga, grâce aux visites qu’il fait chaque année.
- Christophe Koessler, 47 ans, président. Journaliste au Courrier à Genève, diplômé en sciences sociales et en relations internationales, il a fait plusieurs voyages au Burkina Faso dès 1996. Il y a notamment œuvré à la mise en place d’un centre de réinsertion pour les enfants de la rue à Ouagadougou, avec l’ONG locale « Espoir partagé » (1997-2001). Il est ami avec Abel Sankara depuis une vingtaine d’années
- Nelly Viret, 67 ans, membre du comité. Jeune retraitée, elle a exercé le métier d’infirmière en Suisse romande pendant de nombreuses années. Volontaire pour Médecins sans frontières elle a réalisé plusieurs missions dans trois pays d’Afrique et en Haïti pour cette ONG. En 2017, elle a passé deux mois à Mesga pour accompagner la mise en place des soins dans notre centre de santé. Depuis, elle suit la situation de près. Elle est domiciliée à Vevey
- Audrey Parrone, sociologue, 44 ans, membre du comité. Elle a travaillé un an au Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, dans le domaine de la gestion de subventions de projets en Afrique. Elle vit à Genève.
Forts de nos expériences sur place, nous avons parfaitement conscience des difficultés inhérentes à la mise en œuvre de projets de ce type en Afrique de l’Ouest et des principaux écueils à éviter. Nous sommes toutefois très confiants quant à la réussite de cette entreprise.
Nous bénéficions d’une bonne connaissance du terrain, du soutien déterminé des habitants de Mesga et de précieuses relations dans le milieu médical. Nous avons forgé des liens avec différentes associations et un grand nombre de personnes-ressources, tant au Burkina Faso qu’en Suisse. Enfin, nous pouvons compter sur notre très forte détermination à mener ce projet à bien. Soulignons que toute personne en accord avec les principes et les objectifs de l’association est la bienvenue. Nous avons un souci constant de collaborer avec les associations burkinabè et Suisses au Burkina Faso, en vue d’une cohérence d’ensemble entre les projets.
L’association locale au Burkina
L’association Buud Yam Burkina a été créée en 2015 à Ouagadougou pour mener à bien le projet à Mesga. Elle est constituée de sept membres (comité). Son président est Abdoulaye Kaboré, un entrepreneur burkinabè de la construction de 57 ans. C’est lui qui est principalement chargé de superviser les activités de notre coordinateur local, Boureima Sankara, 38 ans. Boureima Sankara est lui-même originaire du village, qu’il a quitté à l’âge de 8 ans pour vivre à Ouagadougou. Il a terminé avec succès des études en comptabilité à l’Université de Ouagadougou et a suivi un cours de formation continue en gestion de projet. L’association locale et M. Boureima Sankara travaillent en bonne intelligence avec les autorités coutumières du village, elles-mêmes impliquées dans la mise en œuvre du projet. Ce sont ces autorités qui ont attribué 22 hectares de terrain à Buud Yam dans le cadre de ce projet.
Le Burkina ne compte encore que très peu d’infrastructures sanitaires. La plupart des villages ne disposent pas de centres de santé et les dispensaires ou hôpitaux existant se trouvent très éloignés pour la majeure partie de la population. Le pays compte un infirmier pour 50000 habitants .
Le village de Mesga se situe à environ 130 kilomètres au nord-ouest de la capitale, entre les villes de Yako et de Koudougou. Il compte environ 1700 habitants. Il fait partie des 9 villages que compte le canton de Batono. L’ensemble des villageois de la région ont accès au centre de santé, soit plusieurs milliers d’habitants.
L’hôpital le plus proche se trouve à Yako, soit à une distance 35 kilomètres de pistes cabossées. Il reste inaccessible pour la plupart des villageois en raison de l’absence de transport adéquat.
Le dispensaire accueille tous les patients de la région qui en font la demande, 7 jours sur 7 et 24h/24. Les deux infirmiers, Bambio Tibiri et Djiguimdé Lahaguy, s’occupent d’examiner les patients, d’établir un diagnostic et de prescrire les médicaments nécessaires. Au Burkina, il est très difficile d’obtenir un médecin dans les campagnes et la plupart des centres de santé ruraux n’en disposent pas. En 2018, le dispensaire a soigné environ 5000 personnes, en 2019, 5500 (pour le détail voir nos rapports annuels), 5175 en 2020 et 4897 en 2021. Le nombre légèrement décroissant s’explique par la pandémie de Covid-19 qui a poussé les habitants à rester chez eux et à l’insécurité en raison de la présence de Djihadistes dans la région à certaines périodes.
A noter que le nombre de consultations est plus élevé que celui des patients car à ce stade nous comptabilisons le nombre de patients et non le nombre de consultations. Certains patients reviennent plusieurs fois. Tous ont pu obtenir leurs médicaments auprès de notre pharmacie, qui a été déplacée dans des bâtiments plus spacieux en 2019. On y trouve tous les médicaments génériques essentiels, ainsi que bon nombre de médicaments de spécialité, qui viennent compléter l’offre. Nous avons vendu pour près l’équivalent de près de 25000 francs suisses de médicaments en 2019
Les maladies et affections soignées sont principalement :
Les consultations sont payantes (300 francs CFA par consultation pour les adultes, soit environ 50 centimes de francs suisses; 200 FCFA pour les enfants). Ceci respecte les normes du Ministère de la santé et permet d’autofinancer en partie les salaires du personnel.
Les consultations ont rapporté quelque 250 francs suisses par mois.
Fonctionnement de la maternité
En mars 2019, nous avons engagé une «accoucheuse». Mme Bertille Zoungrana Togo, diplômée en 2004 à l’Université de Koudougou, a plusieurs années d’expérience à son actif et s’est montrée très compétente dès son entrée en service. Elle ne dispose pas d’une formation complète de sage-femme, mais officie en tant que tel en raison de la difficulté d’engager une sage femme diplômée.
Depuis 2019, environ 200 bébés sont nés en bonne santé dans notre maternité.
Mme Bertille Zougrana-Tago assiste nos deux infirmiers dans les soins donnés à la population, en particulier aux femmes et aux enfants et réalise toutes les consultations gynécologiques.
Ce projet s’appuie sur la participation active de la population du village. Nous considérons que l’appropriation du projet par la communauté est l’une des conditions de son efficacité et de sa durabilité. Dès le départ, les autorités coutumières et la population ont été consultées et ont donné leur aval. De nombreuses personnes ont participé à plusieurs rencontres. Nous comptons sur la tenue régulière d’assemblées.
L’ensemble du projet est aussi conçu dans le respect de la nature, en particulier par l’utilisation de matériaux locaux pour l’édification des bâtiments. La technique de la « voûte nubienne », architecture venue d’Egypte, promue par une association spécialisée au Burkina, répond non seulement à cette exigence, mais s’avère aussi particulièrement adaptée au climat. Les bâtiments ainsi construits sont confortables et durables dans le temps. De plus, grâce à la grande épaisseur des murs, inutile d’y installer l’air conditionné.
L’arborisation, les cultures agricoles, l’apiculture et l’élevage seront aussi menés dans le plus grand respect de l’environnement. Le développement durable est au cœur de notre démarche.
Les principes d’égalité hommes-femme, d’horizontalité, de participation et de démocratie nous tiennent particulièrement à cœur dans le fonctionnement du centre.
Nouveau stock de médicaments + anti-venins
Nous cherchons continuellement à améliorer notre offre en médicaments de notre pharmacie. Avec l’expérience, nous nous rendons compte qu’il manque nous certains médicaments, soit intégralement, soit en quantités (pour traiter l’asthme, les plaies diabétiques ou la candidose digestive par exemple) et que nous devons acheter certains remèdes originaux pour compenser les pénuries de certains génériques dans le pays. Elargir notre gamme nous permettra également de vendre davantage et pour toute la région (car les autres pharmacies manques de médicaments) et donc d’élargir nos marges visant à l’autofinancement du centre de santé.
Pour cela nous avons besoin d’un nouveau budget de 2000 francs suisses pour 2022-2023 (à retrancher 289 francs déjà affectés par les Services industriels genevois), y compris des anti-venins en cas de morsure de serpents (environ 10 cas par année). Nous prévoyons 1000 francs d’investissements supplémentaires dans ce domaine les deux années suivantes.
Matériel médical et d’analyse médicale
Notre dispensaire et notre maternité ont besoin de renouveler partiellement leur matériel médical et d’acheter de nouveaux instruments. Il s’agit notamment d’une table d’examen, une table d’accouchement, des pinces et ciseaux divers, un pèse personne, des tensiomètres, glucomètres, etc. (liste complète avec devis précis disponible sur demande). Le devis total se monte pour 2022-2023 à 2866 francs suisses et nous prévoyons un budget de 1500 francs pour les deux années suivantes afin d’acquérir un équipement complet et durable.
Renouvellement des batteries solaires dispensaire et maternité
L’entièreté de notre électricité provient de l’énergie solaire photovoltaïque. L’installation donne entière satisfaction. Mais les batteries donnent des signaux de fatigue. Cela n’est pas étonnant puisqu’il faut les changer tous les cinq ans. Ce sont cinq batteries qu’il nous faut acheter d’ici la fin de l’année 2022 pour un montant de 1625 francs.
Investissements complémentaires pour le projet d’élevage
Pour éviter les maladies et les incursions d’animaux dans notre poulailler, nous devons désormais clôturer les bâtiments de l’élevage de poulet (coût: 1503 francs). Nous souhaitons également équiper les installations d’éclairage solaire avant de pouvoir procéder à l’alimentation et aux soins des animaux le soir et la nuit (coût 462 francs). Nous aimerions acquérir une couveuse pour 300 œufs, toute équipée à l’énergie solaire, afin de devenir entièrement autonome en faisant naître nos propres poussins – cela permettrait une économie importante chaque année (coût: 1334 francs).
Entretien du château d'eau
Tous les deux à trois ans, nous devons procéder à un entretien de la pompe solaire et du château d’eau par un spécialiste. Cette opération comprend le soufflage du forage, l’entretien de la pompe immergée, le remplacement du flotteur et la location et déplacement de la machine depuis Ouagadougou. (Coût : 246 francs).
Toilettes du personnel du dispensaire
Lors d’une visite récente, les délégués du Ministère de la santé nous ont enjoints à construire des toilettes réservées au personnel. Pour l’heure, les patients et le personnel utilisent les mêmes sanitaires et cela ne correspond pas aux normes légales. Nous devons donc prévoir de nouvelles toilettes (coût : 672 francs).
Cuisine
Le coin cuisine dont nous disposons pour notre café-restaurant ne correspond pas lui non plus aux normes légales. La Mairie nous l’a fait savoir. Pour obtenir le certificat d’hygiène pour la restauration et améliorer notre service nous devons construire une petite cuisine modeste en dehors du restaurant. Cela nous permettra d’avoir davantage de clients (coût: 1040 francs).
Télévision du café-restau
Les villageois de Mesga-Toessin doivent faire 15 kilomètres pour pouvoir assister à un match de football à la télévision ou regarder les nouvelles du jour. Disposer d’une TV avec le câble nous permettra d’attirer beaucoup de monde à notre café-restaurant, et ainsi contribuer à l’autofinancement du centre de santé (coût: 588 francs).
Ambulance
L’ambulance qui officie dans la région tombe très souvent en panne et reste parfois immobilisée pendant de nombreux mois. C’est arrivé plusieurs fois depuis que nous avons débuté les soins fin 2017. Disposer d’un véhicule 4x4 permettant de transporter allongé un patient jusqu’à l’hôpital de Yako, situé à 35 kilomètres de mauvaise piste, devient une urgence absolue. Cela nous permettrait de transporter une quinzaine de patients par mois dans de bonnes conditions jusqu’à l’hôpital. Cela sauverait la vie de nombreux patients dans l’année. Les frais de fonctionnement d’un tel véhicule (y compris la maintenance et réparation) sont autofinancés au Burkina (ce sont les patients qui paient chaque transport et cela fonctionne). (coût estimé : 35000 francs pour un véhicule d’occasion récent, peu de kilométrage).
Reboisement
Nous souhaitons continuer la reforestation de la région chaque année. Avec 700 francs suisses, nous pouvons planter quelques centaines d’arbres dans des zones protégées des animaux.
Projet de prévention des maladies et hygiène
Notre personnel soignant a mené quelques opérations de sensibilisation et de prévention auprès de la population, entre autres en se rendant dans les différents foyers et en organisant une session d’informations, mais l’ampleur du programme est restée modeste car nos infirmiers sont très occupés à soigner les patients au dispensaire. Nous avons ensuite dans un premier temps essayé de mandater une ONG spécialisée dans la prévention mais les projets que nous avons reçus ne nous ont pas paru réalistes, ou ils étaient bien trop onéreux. Nous avons finalement opté pour engager un AgentE itinérantE de santé et d’hygiène communautaire (AIS) pour une durée de trois ans. Ce ou cette professionnel le sera chargé de se rendre auprès de la population, par du porte à porte et des ateliers données dans les écoles, les lieux de culte et les marchés pour faire passer les principaux messages de prévention et d’hygiène. Ce ou cette AIS devra travailler avec les infirmiers pendant ces trois ans pour mettre en place sur le long terme un plan de prévention continu qui aille au-delà des trois ans du mandat.
(Coût de l’opération: 5041 francs la pour 2022-2023, puis 2900 francs la deuxième année et 3150 la troisième).
Les salaires annuels du personnel, composé de deux infirmiers, d’une sage-femme « accoucheuse », de deux vendeurs en pharmacie, d’un gardien, d’un coordinateur de projet et de deux nettoyeuse se montent au total à 18897 francs suisses actuellement et jusqu’à fin septembre 2023. A partir de 2023, nous avons décidé d’augmenter les salaires de 3%, notamment pour répondre à l’inflation. Les salaires avoisineront donc un total de 19464 francs.
Nous comptons en sus des frais de fonctionnement annuels de 2000 francs environ (fournitures de bureaux, frais informatiques, courrier, téléphone, entretien & réparation moto de service, entretien machines et équipement, entretien des bâtiments, etc).
Pour tourner le centre de santé aura donc besoin de quelque 21464 francs suisses annuellement.
Ces frais de fonctionnement seront générés progressivement à partir de :
- Coût de la consultation et des carnets de santé
- Légère marge sur le prix de vente des médicaments
- Vente des produits du dolo (bière de mil), etc
- Vente des produits du maraîchage, dolo (bière de mil), etc
- Vente du café- restaurant -kiosque
- Produits de l’élevage et du miel (apiculture)
- Recettes du moulin à farine
- Fêtes et concerts au Burkina
- Fêtes et concerts en Suisse, Etc.
- Cotisations des membres en Suisse (environ 50 membres) et dons divers
- Aide de l’Etat (subvention ou salaires d’une partie personnel)
L’association locale génère déjà environ un tiers des frais de fonctionnement.
L’association Buùd-Yam remercie sa majesté Naba Koanga, chef coutumier du canton de Batono, et les responsables coutumiers des différentes couches sociales de la région. Nous remercions les artistes musiciens qui mettent leurs talents au bénéfice de l’association lors de nos soirées de solidarité et de soutien que nous organisons.
Une mention spéciale de la troupe du Théâtre de l’Espoir du célèbre comédien Mbaboanga, qui, grâce à une étroite collaboration, nous avons pu mettre en place deux théâtres-forum, sur les dangers de la coupe abusive du bois et sur l’espacement des naissances. Merci aux membres dont la contribution annuelle participe aux dépenses de nos activités et nous permet de faire face aux imprévues.
Nos remerciements vont également à la ville de Genève, aux communes Genevoises, à l’association 1 :1, aux amis et sympathisants du canton du Jura, aux élèves et enseignements du Collège Daniel - JeanRichard du Locle, à toutes les personnes qui soutiennent l’association sous diverses formes.
Merci à vous, car sans vous il n’y aurait pas Buùd - Yam.
Maladies et problématiques les plus courantes et moyens de prévention
Paludisme ou malaria: Maladie transmise par l’anophèle, un moustique responsable de milliers de morts touchant toutes les couches sociales des régions sub-saharienne. Le paludisme tue plus que le sida, et un vaccin n’est toujours pas à portée de main. Un des meilleurs moyens reste la prévention par la sensibilisation des différentes populations à l’utilisation des moustiquaires imprégnées et au respect d’un certain nombre d’hygiène dans les activités de tous les jours (par exemple couverture des pots d’eau, drainage des eaux stagnantes, désherbage de l’environnement domestique - pour éviter la reproduction de moustiques), ainsi que de mettre à disposition des populations des antipaludiques prescrits au centre de santé par l’infirmier.
Le choléra, infections intestinales: Ces pathologies endémiques entraînent des conséquences graves. La diarrhée tue des centaines de milliers d’enfants chaque année. L’anémie liée à certaines infections parasitaires intestinales provoque aussi des séquelles graves chez l’enfant (retard de croissance, faible scolarisation). Ces infections sont liées par leur mode de transmission. Les microbes et parasites responsables se reproduisent et vivent dans les eaux sales, dans la terre et sur les surfaces sales. La sensibilisation aux techniques pour rendre l’eau potable, en la faisant bouillir par exemple, est essentielle. Il convient aussi de boucher les flaques d’eau qui sont des vrais réservoirs de micro-organismes responsables de nombreuses maladies. L’hygiène est très importante pour prévenir ces maladies (couvrir les plats pour empêcher les mouches de se déposer dessus, se laver les mains au savon après être allé aux toilettes, avant de manger, etc).
SIDA/VIH: Le Sida reste un problème majeur en Afrique. La conscientisation et la sensibilisation sont très importantes pour limiter l’étendue de la maladie (préservatifs, etc.)
La malnutrition: La malnutrition dans cette région est liée au manque de production locale d’aliments nécessaires pour une alimentation équilibrée, ainsi qu’aux accouchements rapprochés, etc. Elle touche les enfants et cause le plus souvent la mort des enfants en bas âge. Une alimentation riche en produits locaux doit être encouragée, ainsi que la promotion des moyens d’éviter les grossesses rapprochées par une bonne sensibilisation des femmes et des hommes.
L’excision: Malgré l’interdiction de l’excision par une loi, des fillettes sont toujours victimes de cette pratique ancestrale. Les conséquences de cette mutilation sont énormes : contamination de maladies par les outils utilisés, décès par hémorragie pendant l’opération, perte de sensibilité et douleurs lors des rapports sexuels, sans oublier que cette pratique est l’une des causes principale de décès des jeunes mères pendant l’accouchement. La sensibilisation des différents foyers demeure le seul remède pour arriver à bout de ces pratiques d’un autre siècle
Vous pouvez également téléchargez notre rapport officiel.